Ce Samedi 19 Octobre 2019, a été, contre nos attentes, une date très importante pour l’équipe Ultimes Griots. D’autant plus que la plupart des personnes inscrites [pour visiter le musée de Grand-Bassam], désistèrent à la dernière minute.

C’était un peu prévisible. Aller au musée est loin d’être une activité super attrayante (par ici). Surtout pas un samedi de beau temps. Toutefois, l’événement répondait à un de nos challenges. À savoir de donner un coté branché à nos musées.

L’accueil fut chaleureux

De 25 personnes initialement, c’est finalement au nombre de 17 que nous avons pris la route de Grand -Bassam. Très vite, les échanges et les fous rires fusaient de partout dans le car. C’était comme si nous nous connaissions tous depuis l’enfance. A 10 heures, nous étions sous le préau de réception du musée national du costume de Grand-Bassam.

Monsieur Ekra, notre hôte, nous a fait la présentation du musée, en racontant son histoire et sa raison d’être. Il n’a surtout pas manqué de féliciter notre initiative. Cette étape finie, c’était au tour de la maquilleuse de sublimer les participants de son savoir-faire.

La visite du musée pour trouver l’inspiration

À 11h30, la visite pouvait commencer. Deux (02) groupes se formèrent. Chacun des groupes avait pour mission de s’inspirer des pièces du musée pour créer le style vestimentaire de Jaaro. L’un des personnages du tome 2 de notre bande dessinée “Ultimes Griots”.

De même, il fallait créer la maison dudit personnage en suivant le même principe. S’inspirer des pièces du musée. Le tout, en justifiant les choix. En donnant les raisons qui inspirent et justifient les créations.

On assignait donc un guide à chaque groupe et il ne restait plus qu’à remonter dans l’histoire. Emprunter les merveilleux sentiers du récit passionné et imagé. Ces récits renforcés par les belles pièces du musée. On aurait cru même que ces pièces remuaient la tête pour acquiescer les histoires que les guides racontaient.

Quelques heures plus tard, le soleil s’était invité au rendez vous avec ses plus belles couleurs. L’heure était venue de restituer les travaux d’équipe. Direction la plage, où nous attendaient l’ombre, l’air frais et le son apaisant des vagues. Trois ingrédients pour booster l’imagination et la créativité des deux groupes. Le groupe AKAFOU et le groupe WAKANDA MISTRAL.

La co-création des styles vestimentaires et architecturaux

Une fois à la plage, les membres de chaque groupe se mettaient ensemble pour travailler sur leurs projets. Les échanges entre co-équipiers étaient souvent interrompus par de fous rires. Puis, tous revenaient aux doux murmures de la concentration compétitive.

Une heure passait et l’odeur chatoyante d’alloco qui se répandait, troublait la concentration des groupes. C’était l’heure du “dabali” (du repas) ! Comme rien de bon n’arrive seul, un vieil homme débarquait avec son balafon puis se mit a battre le mélodieux assemblage de bois.

On commençait à bouger peu à peu les pieds jusqu’à former une ronde autour de l’artiste. Les pas de danse s’en mêlaient, puis, aux derniers coups de balafon, il fallait restituer les travaux. Les groupes prenaient place et les présentations commencèrent. On disait au revoir au ”papa na balafon” tout en prenant le soin de garder son numéro 🙂 

Les conceptions étaient belles et originales. Toutes faisant rêver. Nous avons donc décidé de les intégrer au tome 2 de la bande dessinée Ultimes Griots. Après quoi, l’heure de fin de notre visite était proche. Le soleil regagnait sa maison et il fallait rentrer.  

Il était aussi important pour toute l’équipe de marquer cette réunion d’un geste fédérateur. Ainsi, à tour de rôle, chacun marquait d’un pinceau ou des doigts, une toile qui deviendra le symbole fondateur du WAKAFU. WAKAFU étant la fusion des noms des deux groupes (AKAFOU & WAKANDA MISTRAL).

Vive l’ordre du WAKAFU, ce n’est qu’un au revoir…

Sur le chemin du retour, l’atmosphère était posée. C’était le moment idéal pour parler d’Ultimes Griots. Les motivations, l’équipe et les aspirations. Les membres participaient en partageant des idées et leurs feedback.

Dorénavant , nous avons un objectif en commun. Celui de promouvoir la culture africaine à travers les bandes dessinées (BD). Pour cimenter notre alliance, des bracelets de cauris ont été distribués en symboles d’appartenance au WAKAFU. 

WAKAFU: we are promoting African narratives

Rendez vous à la prochaine édition !