Les Buanya – les chaussures feuilles de KAMA
Les Buanya (Lire Boua-Nia) sont les chaussures feuilles, communes aux peuples de Kama. Buanya est la contraction des mots Baoulé [langue AKAN parlée en Côte d’Ivoire] “N’baboua” (qui signifie chaussures) et “N’ya” pour feuilles.
Dans le premier chapitre d’Ultimes Griots, on peut déjà voir les chaussures en forme de feuilles aux pieds d’Imana. Dans le chapitre 5 également, le  docteur Kaboré porte des Buanya. Ces chaussures anodines en forme de simples feuilles, sont en fait des concentrés de technologie.Â
Les Buanya de Kama sont fabriqués dans le quartier Ngaye Mekhe Koura, à Jegu, cité Jollof. Ce quartier est la capitale de la mode, pour ce qui concerne les chaussures. C’est de là que partent les chaussures qui approvisionnent les marchés des Eloko (pays) de Kama.
La réputation des chaussures provenant de Ngaye Mekhe Koura, est imputable aux grands maîtres Garanké (caste de cordonniers) qui ont développé, au fil des siècles, des procédés de fabrication hors pairs. Cependant, cette tradition a connu une innovation de rupture par le fait de Abodjé Kaloka.
Grand maître de la cour Asanté , Abodjé qui intégra l’utilisation de cellules végétales aux fabrications, jusqu’alors à base de cuir. Dès lors, de nouveaux intrants tels que le coton biologique, les fibres de bananiers, les écorces d’arbre et la résine d’hévéa donnaient un souffle nouveau à la grande cordonnerie.
Les propriétés des Buanya
1. Un conducteur de Nyama* (énergie vitale)
Ces chaussures feuilles sont différentes des autres, parce qu’elles ne sont pas des isolants énergétiques. Elles permettent entre autres, de capter les vibrations émises dans le sol par les tam-tam parleurs. De sorte que celui qui porte les Buanya reçoit toujours les messages émis par les tam-tam. Même à des centaines de kilomètres. À condition de savoir les déchiffrer bien sûr ! Â
Les modèles évolués permettent de capter les variations du champ magnétique terrestre et même de capter les mouvements des fluides conducteurs dans ce même champ. On peut citer en exemple, les sources d’eaux souterraines, le magma, le radon etc.
On peut ainsi s’orienter avec ses chaussures, se recharger énergétiquement près d’une source tellurique positive, communiquer, éviter certains lieu a forte énergie nocives (émanation de radon par exemple).
Nous verrons en détails, dans un autre article, le mécanisme de télécommunication par tam-tam. Un mécanisme qui envoie des vibrations qui mettent en Å“uvre l’énergie tellurique (de la terre) ainsi que l’énergie cosmique (du ciel) et qui utilise l’individu comme récepteur direct. Pas besoin d’appareil de transcription.
2. Un régulateur de température
Dans le tome 1, Imana porte des Buanya dans le désert, sans se plaindre de brûlures aux pieds. Pourtant, on connait très bien le caractère plaintif de ce jeune homme. Ce qui démontre le caractère robuste des chaussures.
Ces chaussures connectent le porteur à la source naturelle d’électrons émise par la terre et les synchronisent avec les processus physiologiques du corps. Entre autres la régulation thermique.
Les micro-capteurs (C) connectés à la plante des pieds, renseignent sur la température corporelle. A l’opposé, des capteurs similaires enregistrent les données thermiques du sol. Les deux ensembles de données sont croisées et analysées par les Buanya, afin de réguler la température du sol par rapport au corps humain.
Ainsi, Imana ne ressent pas le sable brûlant sous ses pieds. Ce serait pareil s’il était sur un sol couvert de neige. Cependant les chaussures en forme de feuilles ont des limites. Elle se détériorent quand elles sont soumises à une température de plus de 200 degrés Celsius. D’autres modèles plus évolués permettent de gérer des températures extrêmes.
3. L’ergonomie des Buanya
Les Buanya s’adaptent aux courbes de la plante des pieds du porteur. Elles créent ainsi un parfait équilibre et une sensation de bien-être. Elles corrigent les mauvaises postures et créent une sensation de plaisir inégalée. En les portant, vous avez l’impression d’être en train de vous faire masser délicatement les pieds. Les attaches (A, B) sont des point de stimulation nerveuse, élaborés pour le confort du porteur.
4. Les nervures antidérapantes
Les Buanya permettent un bon contact des 7 points d’appui de la plante des pieds. Ce qui crée un équilibre parfait. Autant dans la marche, dans la course que dans un mouvement pivotant. En fonction du sol et du mouvement, les nervures sous la semelle (D) se renforcent selon les pressions exercées sur les 7 points d’appui. Créant ainsi un système antidérapant pour un équilibre parfait.
Sur certains modèles de Buanya, les nervures servent de ventouses, avec une capacité d’adhésion à certaines surfaces.
5. Des chaussures biodégradables
Le retour à la nature se fait sans difficulté. Après leur durée de vie, les chaussures se dégradent d’elles-mêmes dans la nature. Les cellules vivantes peuvent se recomposer en d’autres éléments. En coupant la tige arrière (E ), on peut accélérer la décomposition.
Une question peut être posée cependant. Pourquoi Mbobog ne porte pas de chaussures? La repose est simple. Les buanya sont des pales imitations des plantes de pieds entraînées. Un initié (comme M’bobog) qui maîtrise son anatomie, parvient a faire tout ce que les buanya peuvent faire. Voire même plus !